Eprouvés par quatre années d’austérité ayant permis de sortir le pays nordique de l’ornière, les Finlandais votent dimanche pour reconduire la coalition de centre-droit ou élire les sociaux-démocrates, favoris face à une poussée attendue de l’extrême droite.
Le candidat social-démocrate Antti Rinne s’assure pour le moment une courte avance sur les Vrais Finlandais (extrême-droite) et le Parti de la coalition nationale (droite), au coude-à-coude, d’après les derniers sondages.
Aucun des partis ne parvient à franchir la barre des 20% des intentions de vote, une situation rare qui pourrait rendre difficile les tractations pour former un gouvernement.
La droite et la gauche disent ne pas vouloir collaborer avec l’extrême droite, sans pour autant totalement fermer la porte à de possibles négociations avec les Vrais Finlandais.
“Peut-être verrons-nous une sorte de glissement vers la gauche, mais je ne pense pas qu’il s’agira d’un changement majeur, car ici en Finlande, il n’est pas très courant que la politique prenne un tout autre tournant après les élections”, indique à l’AFP la chroniqueuse politique Sini Korpinen.
A 56 ans, Antti Rinne, ancien ministre des Finances qui a fait l’essentiel de sa carrière dans le syndicalisme, a conduit une campagne contre les mesures de rigueur du Premier ministre centriste Juha Sipilä.
Il s’est engagé à améliorer les conditions de vie des personnes âgées, en promettant d’augmenter de 100 euros par mois les retraites les plus basses.
“Nous devons trouver des moyens équitables de rendre la société finlandaise durable”, a-t-il assuré au journal Helsingin Sanomat. “La politique fiscale ne peut pas y parvenir seule”, a-t-il ajouté.
Selon Sini Korpinen, “les gens en ont marre face à certaines réductions” budgétaires. Elle cite en exemple les coupes claires dans l’éducation, un secteur de prestige dans le pays nordique, le système éducatif finlandais restant parmi les meilleurs élèves du monde au classement PISA.
(Source: AFP)