Cinq plongeurs représenteront l’Egypte aux JO de Rio prévus en août 2016 dans les deux épreuves de 3 m et 10 m de plateforme. Il s’agit de deux hommes : Mohab Mohaymen (3 m) et Youssef Ezzat (10 m), ainsi que de 3 dames : Habiba Achraf (3 m), Maha Khaled (3 m), et Maha Abdel-Salam (10 m). Les plongeurs ont décroché le ticket olympique à travers deux tournois : les Mondiaux de Russie en 2015, et la Coupe du monde du Brésil en février 2016. Mohab Mohaymen et Youssef Ezzat ont été qualifiés à travers les Mondiaux de Russie en se classant premiers, dans leurs épreuves respectives, au niveau du continent africain. Quant à la plongeuse Maha Abdel-Salam, elle est la seule à décrocher son ticket olympique en se plaçant 11e au classement final, et 1re au niveau africain.
Selon le système de qualification, l’athlète est retenu s’il se classe parmi les 18 premiers plongeurs dans le classement final ou s’il est 1er dans le classement au niveau des continents. Maha Khaled et Habiba Achraf ont été qualifiées à travers la Coupe du monde du Brésil en février dernier.
« Aux Mondiaux de la Russie, les plongeurs ont réalisé un vrai exploit, car ils ont pu devancer l’Afrique du Sud qui représente un vrai rival. Elle possède des plongeurs très talentueux et forts. L’Egypte a pu se classer 1re dans les épreuves de 3 m et 10 m de plateforme sur 14 pays africains participants », explique Achraf Abdallah, entraîneur de la sélection. Il ajoute que le vrai exploit de ces Mondiaux était réalisé par la plongeuse Maha Abdel-Salam en étant parmi les 11 premières plongeuses dans le classement final. « C’est la première fois qu’une plongeuse égyptienne réalise cette performance dans les Mondiaux auxquels participent de grandes nations de la discipline comme la Chine, la Corée du Sud et les Etats-Unis », explique-t-il. Cette performance est le fruit d’une bonne préparation élaborée par la Fédération de natation dont dépend cette discipline depuis la saison 2014.
Elle a mis en place un programme bien chargé afin de se préparer à ces tournois. De nombreux tournois internationaux et des stages en Egypte et à l’étranger sont retenus sur la liste. En fait, c’est la première fois depuis les JO de Sarajevo de 1984 que l’Egypte qualifie des plongeurs. Ce passage à vide s’explique par la chute vertigineuse de cette discipline due à sa négligence de la part des responsables de la fédération. Elle n’a bénéficié d’aucun budget spécial, car durant les 30 dernières années, les responsables préféraient s’intéresser plus à la natation.
« Cette discipline acrobatique dérivée de la natation exige un financement important car son système d’entraînement est très compliqué. L’athlète doit maîtriser la natation et la gymnastique artistique. En plus, une partie de l’entraînement doit se faire sur un tremplin, afin d’aider l’athlète à maîtriser les différentes figures acrobatiques sur le sol avant de les pratiquer dans le bassin. Malheureusement, peu de clubs disposent de ce tremplin », explique Zakariya Al-Daw, directeur technique de la sélection.
(Source : Al-Ahram Hebdo)