Des soldats israéliens ont tué mardi un adolescent palestinien en Cisjordanie occupée et blessé par balles plusieurs autres adolescents qui ont été, semble-t-il, pris par erreur selon l’armée pour des lanceurs de pierres et d’engins incendiaires.
Tandis que l’armée parlait d’une apparente méprise, les dirigeants palestiniens ont dénoncé un “assassinat” et le dernier exemple en date d’usage excessif de la force de la part des Israéliens.
Mahmoud Badran, 15 ans, est mort, et quatre autres adolescents de 16 et 17 ans, parmi lesquels deux de ses frères, ont été blessés avant le lever du jour, selon les officiels palestiniens.
Les circonstances sont obscures. Les soldats israéliens ont ouvert le feu sur la voiture qui ramenait les cinq adolescents de la piscine des environs, à Beit Ur Al-Tahta, à l’ouest de Ramallah, ont dit les autorités palestiniennes.
L’armée israélienne, dans une première version, a rapporté que les soldats avaient fait feu sur des Palestiniens qui lançaient des pierres et des engins incendiaires sur des véhicules israéliens empruntant un axe majeur coupant par la Cisjordanie. Les jets de projectiles ont fait trois blessés civils, a-t-elle dit.
Puis elle est revenue sur cette version. “Il semble que des personnes présentes sur les lieux et sans lien avec les incidents aient été touchées par erreur au cours de la poursuite”, a dit une porte-parole à l’AFP.
Elle a confirmé que les tirs avaient fait un mort et des blessés. Elle n’a rien dit en revanche sur les causes de l’apparente bévue.
Les faits se sont produits dans le secteur de la route 443, théâtre fréquent d’incidents. Les Israéliens utilisent cet axe pour rallier Jérusalem depuis Tel-Aviv. La route, étroitement surveillée par Israël, coupe sur une douzaine de kilomètres par la Cisjordanie.
Des jeunes Palestiniens se postent régulièrement dans les localités palestiniennes en surplomb le long du parcours pour jeter des projectiles sur les voitures immatriculées en Israël.
Les cinq jeunes touchés n’étaient pas impliqués dans de quelconques jets de pierres, a dit un responsable palestinien citant des témoins.
En ce mois de ramadan, ils avaient sacrifié à un apparent rituel de jeunesse consistant à aller se baigner à Beit Ur Al-Tahta après la rupture du jeûne, a-t-il dit.
“Cet assassinat de sang-froid conforte nos appels (à l’adresse de l’ONU) pour une enquête immédiate et approfondie sur les exécutions extrajudiciaires israéliennes, en particulier à l’encontre des enfants palestiniens”, a dit dans un communiqué Saëb Erekat, numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
– Nouvelle démolition punitive –
Israël est régulièrement accusé d’usage excessif de la force par les défenseurs des droits de l’Homme et de la cause palestinienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait promis en septembre de faire “la guerre” aux lanceurs de pierres après la mort d’un Israélien dans un accident causé selon les autorités par des jets de pierres.
L’armée israélienne est au coeur d’une vive controverse causée par un soldat franco-israélien, filmé tirant une balle dans la tête d’un assaillant palestinien gisant au sol après une attaque contre des militaires le 24 mars à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. L’état-major israélien a poussé ce qu’il soit jugé.
Dans la nuit également, des soldats israéliens ont détruit à Haja (nord de la Cisjordanie) l’appartement familial de Bachar Masalha, un Palestinien de 22 ans abattu après avoir tué au couteau un touriste américain de 29 ans et blessé plusieurs Israéliens le 8 mars dans un quartier touristique de Tel-Aviv.
Les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie à des violences qui ont coûté la vie à 209 Palestiniens, 32 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre, selon un décompte de l’AFP.
La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques, selon les autorités israéliennes. Des dizaines d’autres Palestiniens ont été tués lors de heurts.
Face aux violences, M. Netanyahu a décidé d’accélérer les démolitions des maisons d’auteurs d’attaques.
Les détracteurs de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif affectant les familles qui se retrouvent à la rue, mais le gouvernement israélien défend l’effet dissuasif de ces démolitions sur ceux qui seraient tentés de passer à l’acte.Des soldats israéliens ont tué mardi un adolescent palestinien en Cisjordanie occupée et blessé par balles plusieurs autres adolescents qui ont été, semble-t-il, pris par erreur selon l’armée pour des lanceurs de pierres et d’engins incendiaires.
Tandis que l’armée parlait d’une apparente méprise, les dirigeants palestiniens ont dénoncé un “assassinat” et le dernier exemple en date d’usage excessif de la force de la part des Israéliens.
Mahmoud Badran, 15 ans, est mort, et quatre autres adolescents de 16 et 17 ans, parmi lesquels deux de ses frères, ont été blessés avant le lever du jour, selon les officiels palestiniens.
Les circonstances sont obscures. Les soldats israéliens ont ouvert le feu sur la voiture qui ramenait les cinq adolescents de la piscine des environs, à Beit Ur Al-Tahta, à l’ouest de Ramallah, ont dit les autorités palestiniennes.
L’armée israélienne, dans une première version, a rapporté que les soldats avaient fait feu sur des Palestiniens qui lançaient des pierres et des engins incendiaires sur des véhicules israéliens empruntant un axe majeur coupant par la Cisjordanie. Les jets de projectiles ont fait trois blessés civils, a-t-elle dit.
Puis elle est revenue sur cette version. “Il semble que des personnes présentes sur les lieux et sans lien avec les incidents aient été touchées par erreur au cours de la poursuite”, a dit une porte-parole à l’AFP.
Elle a confirmé que les tirs avaient fait un mort et des blessés. Elle n’a rien dit en revanche sur les causes de l’apparente bévue.
Les faits se sont produits dans le secteur de la route 443, théâtre fréquent d’incidents. Les Israéliens utilisent cet axe pour rallier Jérusalem depuis Tel-Aviv. La route, étroitement surveillée par Israël, coupe sur une douzaine de kilomètres par la Cisjordanie.
Des jeunes Palestiniens se postent régulièrement dans les localités palestiniennes en surplomb le long du parcours pour jeter des projectiles sur les voitures immatriculées en Israël.
Les cinq jeunes touchés n’étaient pas impliqués dans de quelconques jets de pierres, a dit un responsable palestinien citant des témoins.
En ce mois de ramadan, ils avaient sacrifié à un apparent rituel de jeunesse consistant à aller se baigner à Beit Ur Al-Tahta après la rupture du jeûne, a-t-il dit.
“Cet assassinat de sang-froid conforte nos appels (à l’adresse de l’ONU) pour une enquête immédiate et approfondie sur les exécutions extrajudiciaires israéliennes, en particulier à l’encontre des enfants palestiniens”, a dit dans un communiqué Saëb Erekat, numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
– Nouvelle démolition punitive –
Israël est régulièrement accusé d’usage excessif de la force par les défenseurs des droits de l’Homme et de la cause palestinienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait promis en septembre de faire “la guerre” aux lanceurs de pierres après la mort d’un Israélien dans un accident causé selon les autorités par des jets de pierres.
L’armée israélienne est au coeur d’une vive controverse causée par un soldat franco-israélien, filmé tirant une balle dans la tête d’un assaillant palestinien gisant au sol après une attaque contre des militaires le 24 mars à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. L’état-major israélien a poussé ce qu’il soit jugé.
Dans la nuit également, des soldats israéliens ont détruit à Haja (nord de la Cisjordanie) l’appartement familial de Bachar Masalha, un Palestinien de 22 ans abattu après avoir tué au couteau un touriste américain de 29 ans et blessé plusieurs Israéliens le 8 mars dans un quartier touristique de Tel-Aviv.
Les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie à des violences qui ont coûté la vie à 209 Palestiniens, 32 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre, selon un décompte de l’AFP.
La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques, selon les autorités israéliennes. Des dizaines d’autres Palestiniens ont été tués lors de heurts.
Face aux violences, M. Netanyahu a décidé d’accélérer les démolitions des maisons d’auteurs d’attaques.
Les détracteurs de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif affectant les familles qui se retrouvent à la rue, mais le gouvernement israélien défend l’effet dissuasif de ces démolitions sur ceux qui seraient tentés de passer à l’acte.
(Source: AFP)