Alors qu’une grande frange de l’opposition s’apprête à manifester devant les bureaux de la commission électorale, Ceni à Kinshasa et dans les capitales d’autres provinces, lundi 19 septembre, pour réclamer la tenue de l’élection présidentielle dans les délais légaux, les participants au « dialogue national » ont annoncé mercredi soir être parvenu à un accord sur la tenue simultanée des scrutins présidentiel, législatif et provincial. Sans en préciser toutefois la date.
Le « dialogue national » initié par la majorité présidentielle et conduit par l’ancien premier ministre togolais, Edem Kodjo, est censé permettre trouver une voie de sortie à la crise liée au report de l’élection présidentielle prévue en principe le 27 novembre. Le mandat de Joseph Kabila expire le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter pour un troisième mandat. Les principales figures de l’opposition ont choisi de ne pas participer à ces discussions dans lesquelles elles voient un piège pour permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir.
Mercredi soir, le consensus trouvé sur la séquence électorale a, malgré tout, été présenté comme le premier accord du « dialogue national ». « L’organisation des élections présidentielles, législatives nationales et provinciales se fera en une séquence », a annoncé Edem Kodjo, facilitateur du dialogue, lors d’une conférence de presse.
Quand ? « Pas avant que nous ayons un nouveau fichier [électoral] » et que les cartes d’électeurs soient remises aux 41 millions de votants, y compris ceux de la diaspora, a précisé le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, co-modérateur du dialogue pour la majorité. C’est seulement après que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) publiera un calendrier.
(Source : lemonde.fr)