Le gouvernement vénézuélien et l’opposition sont tombés d’accord sur un calendrier de discussions, en pleine crise politique aggravée par le marasme économique, mais l’opposition entend maintenir la pression pour obtenir le départ du président Nicolas Maduro.
L’accord est intervenu lors d’une “réunion plénière de dialogue national”, sous les auspices du Vatican et de l’Union des nations sud-américaines (Unasur), la première depuis la victoire de l’opposition de centre droit aux législatives de fin 2015 qui ont mis fin à 17 ans d’hégémonie du camp de l’ex-président Hugo Chavez (1999-2013) au Parlement.
L’accord conclu prévoit la mise en place “immédiate” de quatre groupes de travail, selon un texte lu lundi à l’issue de la réunion par l’envoyé du Vatican Claudio Maria Celli.
Les groupes doivent aborder les thèmes “Paix, respect de l’état de droit et de la souveraineté”, “Vérité justice, droits humains, dédommagements des victimes et réconciliation”, “Economique et social” ainsi que “Etablissement de la confiance et calendrier électoral”, selon le document.
“Aujourd’hui est née une réelle possibilité de voir la paix s’imposer pour toujours face à la violence”, a commenté devant la presse le représentant du gouvernement Jorge Rodriguez, qui s’est engagé à obtenir “des résultats concrets et rapides”.
A l’ouverture dimanche de la réunion dans un musée des environs de Caracas, Nicolas Maduro avait d’emblée dit “tendre la main” à la MUD, la Table pour l’unité démocratique, qui réunit l’opposition. Joignant le geste à la parole, il avait serré la main de l’un des plus hauts responsables de la MUD, Jesus Torrealba, présent à la réunion.
M. Torrealba a lui toutefois souligné que la MUD ne renonçait pas à sa lutte contre le président, martelant qu’elle entendait poursuivre sa pression dans la rue et au Parlement, où elle a ouvert une procédure contre le chef de l’Etat pour “manquements au devoir de sa charge”.
La MUD a d’ailleurs insisté lors de la réunion sur la nécessité pour l’opposition de “sauver le référendum révocatoire” contre Maduro et de “discuter d’élections présidentielles anticipées”, a-t-il ajouté.
Il avait déjà souligné, la veille, participer à ces discussions avec “scepticisme et méfiance”, d’autant que certains membres de la MUD y étaient opposés.
Les parties sont convenues de se retrouver le 11 novembre à Caracas.
(Source:AFP)