La relation entre les États-Unis et la Turquie s’est rafraîchie de plusieurs degrés jeudi. Les autorités américaines ont émis douze mandats d’arrêt contre des agents de sécurité du président Erdogan, accusés de violences. Une rixe avait éclaté devant la résidence de l’ambassadeur turc à Washington, où s’était rendu Recep Tayyip Erdogan après sa rencontre avec Donald Trump à la Maison-Blanche le 17 mai dernier. Des gardes du corps avaient frappé des manifestants kurdes pacifiques, parfois à terre.
«Ces mandats d’arrêts envoient un message clair selon lequel les États-Unis ne tolèrent pas que des individus utilisent l’intimidation et la violence pour étouffer la liberté d’expression et l’expression politique légitime, s’est félicité le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, dans une déclaration lue par une porte-parole. Le département d’État va continuer à travailler avec la police et les autorités compétentes et déterminera si des mesures additionnelles sont nécessaires.»
La Turquie a rapidement réagi. L’ambassadeur américain à Ankara a été «invité» par le ministère turc des Affaires étrangères, qui désapprouve ces poursuites. «Il a été transmis à l’ambassadeur que la décision des autorités américaines est mauvaise, biaisée et manque de base légale», a déclaré le ministère.
Le président Erdogan en personne a dénoncé ces mandats d’arrêts dans une allocution télévisée.
(Source : Figaro.fr)